L’ortie, une excellente source de fer
De ses noms botaniques Urtica dioïca pour la grande ortie et Urtica urens pour la petite ortie, l’ortie est une herbacée vivace présente aujourd’hui sur la majorité des continents où l’on retrouve des zones tempérées. La phobie des jardiniers comme on la surnomme en raison de son caractère coriace et envahissant présente une multitude de vertus. Dans cet article, nous vous proposons un petit tour d’horizon sur cette herbe utilisée aussi bien en médecine qu’en cuisine.
Origines et présentation de l’ortie
L’ortie est une herbacée vivace originaire des régions tempérées de l’Eurasie. Plutôt vue d’un mauvais œil par beaucoup de personnes, surtout par les jardiniers, cette plante constitue pourtant une plante médicinale très puissante. En effet, elle était déjà utilisée depuis plusieurs siècles par les Grecs et les Romains qui s’en servaient pour traiter l’arthrite, la tuberculose, la toux ainsi que pour inciter la pousse des cheveux. Les tiges étaient également utilisées durant l’Antiquité pour pratiquer la flagellation thérapeutique qui était à cette époque un excellent traitement contre les rhumatismes. En Europe, ce n’est que récemment que les gens se sont mis à s’y intéresser.
L’ortie est une plante de la famille des Urticacées recouverte de poils urticants. On en distingue près d’une trentaine d’espèces dont 7 se retrouvent en Europe et 4 en France. Avec son 1 mètre de hauteur et ses poils urticants, elle peut être très facilement confondue à d’autres genres de plante de la même famille. D’ailleurs, plusieurs plantes portent également le nom d’ortie en raison de leur ressemblance avec la véritable plante. Il s’agit entre autres du lamier blanc, de l’épiaire des marais et du galéopsis tétrahit. Toutefois, vous pourrez toujours reconnaitre la véritable ortie grâce à ses fleurs mâles qui se distinguent des fleurs femelles par leur couleur jaunâtre et un port plus horizontal. Aucune partie de cette plante n’est inutile. De la graine à la tige en passant par les racines en effet, l’ortie recèle en effet d’une multitude de vertus.
Usages thérapeutiques de l’ortie
L’ortie contient plus de propriétés que l’on ne pourrait imaginer. Déjà, il est important de préciser qu’elle contient plus de fer que la viande rouge. Bien que cela puisse sembler incroyable, c’est tout à fait vrai. Les personnes en manque de fer peuvent donc en consommer afin d’éviter les anémies. Bien entendu, l’ortie ne contient pas que du fer. On y retrouve également des minéraux essentiels, des vitamines et des acides aminés. En fait, chaque partie de la plante a son utilité ; il est donc facile de distinguer avec précision le rôle de chacune d’elle dans le traitement d’une pathologie. Ainsi, les racines d’ortie par exemple sont efficaces pour traiter les hypertrophies bénignes de la prostate. Quant aux parties aériennes de la plante (fleur, feuilles, tiges, etc.), elles peuvent être utilisées pour venir à bout (ou au moins soulager) des calculs rénaux, des douleurs arthritiques ou rhumatismales, d’une inflammation des voies urinaires, etc. L’ortie est aussi efficace pour la production de lait chez les femmes enceintes, pour les problèmes de bouche, pour les soins capillaires et également comme apport nutritionnel compte tenu de sa teneur en magnésium, calcium, phosphore, potassium, etc. L’ortie est donc utilisable, aussi bien pour un usage externe que pour un usage externe.
Posologie et précautions d’emploi
L’ortie peut être consommée sous forme de tisane. Dans ce cas, il suffit d’infuser 2 à 5 g de fleurs et de feuilles précédemment séchées dans 150 ml d’eau bouillante. L’infusion est à prendre trois fois par jour. Le même procédé convient également pour les racines qui doivent être séchées puis porté à ébullition durant une minute. 1.5 g de racines conviendront avec 150 ml d’eau. Pour les applications cutanées, il suffira de badigeonner les parties concernées avec du jus d’ortie pendant plusieurs jours. Vous pouvez également appliquer les feuilles fraiches sur la partie douloureuse pendant trente secondes. Par ailleurs, il est recommandé de prendre des précautions avant l’utilisation de l’ortie. A cet effet, il est par exemple déconseillé en cas d’œdème d’appliquer une thérapie d’irrigation à base d’ortie. Aussi, des effets indésirables tels qu’une impuissance et une diminution de la libido sont également remarqués chez certains patients ayant consommé cette plante (sous forme de tisane par exemple). Pour ces raisons, il est donc fortement recommandé de recueillir l’avis de son médecin avant tout traitement à base d’ortie ou avant d’utiliser la plante en interaction avec d’autres médicaments.